Créée comme la banque des PME et des institutions locales de micro-finance, la Banque Malienne de Solidarité, dont la SIDI est devenue actionnaire peu après sa création, est aujourd’hui la première banque du Mali, suite à une série de fusions décidées par le gouvernement Malien dans le but de créer un champion “public” de la banque de détail.
Le Mali est un pays pauvre de la zone sahélienne qui est victime d’un conflit entre le nord du pays (Sahara), au climat désertique (Sahara), marqué par une forte culture touarègue (nomadisme berbère), et le sud du pays (savane), où se trouve la majorité de la population bantoue autour des bassins des fleuves Niger et Sénégal. Depuis 2012, le pays est coupé en deux, suite à l’incursion de mouvements islamiques qui contrôlent ou menacent aujourd’hui près de la moitié du territoire, créant une instabilité sécuritaire (guerre civile larvée), politique (coups d’État à répétition) et diplomatique (affrontements Russie/Occident).
La BMS a tellement cru qu’elle ne consacre plus qu’une infime partie de son portefeuille aux institutions de micro-finance. La SIDI a consacré beaucoup d’énergie à la structuration de son activité bancaire jusqu’en 2010 avant de se voir diluée par la forte croissance de l’institution, aujourd’hui considérée comme systémique par les autorités monétaires de la zone Afrique de l’Ouest.