Formidable atelier d’échanges d’expériences entre coopératives de café au Kivu

Atelier kivu 780x460

La SIDI finance et accompagne 5 coopératives productrices de café arabica dans la région des Grands Lacs africains à la frontière entre République Démocratique du Congo et Rwanda. Elle y a organisé un atelier pour partager pratiques et ambitions en matière d’objectifs sociaux et environnementaux.

Dans la région des Grands Lacs africains, le café est cultivé par des petits producteurs en complément de leurs cultures vivrières. Les revenus de la vente du café permettent notamment à de nombreuses familles de payer les frais de scolarité des enfants. Pour cela, le prix du café doit être suffisamment rémunérateur : ce qui implique de produire un café de qualité pouvant être valorisé à un prix supérieur aux cours mondiaux, et de travailler au sein de coopératives pouvant donner accès à des certifications et primes équitables et biologiques.

La SIDI finance plusieurs coopératives productrices de café arabica dans la région : deux en République Démocratique du Congo – MUUNGANO et CPNCK-, et trois au Rwanda – ABAKUNDAKAWA, KOPAKAMA et BUHANGA. Toutes se situent ou souhaitent se situer sur ces marchés de café gourmet, de très haute qualité.

La SIDI a organisé cet atelier d’échange d’expériences entre ces partenaires sur la base des travaux d’accompagnement réalisés avec certains d’entre eux, dans un contexte marqué par une prise en compte croissante et nécessaire des enjeux sociaux et environnementaux.

Cofinancée par la fondation ACTES et le programme SSNUP (Smallholder Safety Net Upscaling – Luxembourg), la rencontre a réuni 35 personnes pendant trois jours sur l’île d’Idjwi au milieu du lac Kivu. Elle a également permis d’associer plusieurs acteurs autour des coopératives partenaires pour enrichir la réflexion et favoriser de futures coopérations. Etaient ainsi présents d’autres coopératives de la zone mais aussi des acteurs partageant une vision proche de la leur : des acheteurs, des institutions appuyant techniquement et/ou financièrement des coopératives, des consultants spécialisés dans la filière café, et un représentant des pouvoirs publics régulant la filière. Une visite de terrain a également été organisée chez la coopérative CPNCK basée sur l’île d’Idjwi. Celle-ci a permis de révéler les défis actuels d’approvisionnement de cerises de café et de lavage du café auxquels la coopérative fait face.

Cet atelier a été un succès : le format retenu, le travail préparatoire et l’animation faite par deux chargés de partenariat SIDI et un consultant ont permis aux coopératives d’échanger en confiance malgré le contexte concurrentiel ou les tensions entre RDC et Rwanda, et d’apprendre de l’expérience des autres. Les échanges ont porté sur trois grandes thématiques :

  • la durabilité des pratiques agricoles avec la promotion de l’agroécologie
  • l’amélioration de l’efficacité opérationnelle et de la gouvernance partagée des coopératives
  • l’accès au marché et au financement

L’atelier a ainsi permis de généraliser la prise de conscience ou l’attention à certains risques et points clefs, de contribuer à prévenir et résoudre les difficultés rencontrées, et enfin de définir des actions à mener pour assurer la durabilité de leurs actions.

Sur la base de ces échanges fructueux, la SIDI finalise l’élaboration d’un programme d’accompagnement pour les coopératives avec notamment des financements de la Fondation ACTES et du programme SSNUP. Le programme sera opérationnel à partir du dernier trimestre 2022.

[Webinaire] Etude d’impact d’un partenaire de la SIDI en Afrique du Sud, la SEF

Webinaire sef fr3

[chapeau]Webinaire sur les résultats de l’étude d’impact conduite avec la Small Enterprise Foundation (SEF), institution de microfinance dédiée aux femmes.[/chapeau]

Participez au webinaire qui se déroulera le 3 juin de 10h à 12h, en présence de représentants de l’institution SEF, que la SIDI appuie depuis 2017.

SEF est une institution de microfinance à vocation sociale de la région rurale du Limpopo, au nord de l’Afrique du Sud, qui se consacre exclusivement à l’appui aux femmes, et compte à ce jour plus de 200 000 clientes.

Afin de mieux comprendre l’impact de ses services sur les clientes en termes économiques, mais aussi sociaux et du point de vue des inégalités de genre, la SIDI, la Fondation Grameen Crédit Agricole et le réseau F3E ont financé une étude d’impact, conduite en 2021, dont les conclusions seront rendues publiques lors de ce séminaire.

 

→ Pour vous inscrire au webinaire c’est par ici

 

La SIDI entre au capital d’ACEP Burkina

Acep2

[chapeau]La SIDI entre au capital d’ACEP Burkina à hauteur de 20% en rachetant les parts du fonds Incofin CVSO.[/chapeau]

Aujourd’hui, ACEP Burkina est la deuxième plus grande institution de microfinance (IMF) du Burkina Faso par la taille de son portefeuille et par sa portée : plus de 32 000 clients actifs, dont 23% sont des femmes, et plus de 15 000 emprunteurs. Elle se concentre principalement sur les micro, petites et moyennes entreprises.

Par cette acquisition, la SIDI souhaite renforcer son engagement dans le développement de la finance inclusive en Afrique et plus particulièrement dans la région du Sahel. Compte tenu des multiples défis auxquels la région est confrontée – enjeux politiques et sécuritaires, impact des changements climatiques sur le secteur agricole, manque d’opportunités d’emploi en particulier pour les jeunes – la SIDI considère comme prioritaire de développer ses activités dans la zone afin de réaliser sa mission de transition sociale et environnementale.

La SIDI travaille actuellement avec 9 partenaires au Burkina Faso dans des secteurs très variés : finance inclusive, chaînes de valeur agricoles durables, énergies renouvelables et capital d’amorçage pour les petites industries créatrices d’emplois et de valeur ajoutée. Rappelons qu’au Burkina Faso 40% de la population vit encore sous le seuil de pauvreté.

Devenir actionnaire d’ACEP Burkina est un engagement fort de la SIDI et une opportunité de renforcer et de diversifier son activité dans le pays en comptant dans son portefeuille l’une des IMF leaders et fortes sur le marché de l’inclusion financière. La SIDI jouera donc un rôle actif dans la gouvernance afin de contribuer au renforcement de l’institution et de promouvoir la performance sociale et environnementale en même temps que la viabilité financière et opérationnelle.

Retrouvez le communiqué de presse ici

 

Fair Trade Lebanon, partenaire historique de la SIDI, lance le site de vente Terroirs du Liban

Sony dsc

Terroirs du Liban est la marque éthique développée par l’association Fair Trade Lebanon, destinée à diffuser les produits issus de son réseau de coopératives rurales et de petits producteurs libanais.

L’association Fair Trade Lebanon (FTL) – ainsi que sa branche commerciale Fair Trade and Tourism Lebanon (FTTL), dont la SIDI est actionnaire fondateur dans le prolongement du partenariat initié avec l’association FTL dans les années 2000 -, a pour objet de commercialiser les produits issus des coopératives rurales du pays ou de petits producteurs engagés dans le commerce équitable. Une nouvelle étape est franchie avec la mise en ligne du site de vente Terroirs du Liban.

L’objectif est d’aider les producteurs, et notamment les femmes, nombreuses dans ces coopératives, à valoriser leurs produits en leur trouvant des débouchés commerciaux au Liban et à l’international.

Aujourd’hui Terroirs du Liban rassemblent plus de 50 coopératives et 1500 personnes dont 1000 femmes. La marque défend ainsi une production artisanale, labellisée commerce équitable. Les recettes sont authentiques et issues d’un savoir-faire traditionnel. Terroirs du Liban regroupe une trentaine de références qui proviennent de tout le territoire libanais : condiments, épices, sirops, graines…

Parallèlement à la promotion de produits éthiques, des actions concrètes sont menées sur le terrain : soutien à des projets de développement, sensibilisation à l’agriculture biologique et éthique, sauvegarde de la durabilité des eaux souterraines, formation et accompagnement des agriculteurs et des coopératives (de la culture jusqu’à la transformation).

Pour découvrir leurs produits, rendez-vous sur leur site de vente en ligne : Terroirs du Liban

Palestine – La SIDI poursuit son engagement en faveur des droits économiques des populations

Coopérative agricole à beit furik (naplouse).

[chapeau] Face à une nouvelle crise majeure qui touche la Palestine, la SIDI rejette toutes les violences et rappelle que les Palestiniens sont d’abord un peuple, de toutes les sensibilités laïques et religieuses, privé de ses droits. La SIDI entend y poursuivre son engagement afin de permettre aux populations d’accéder aux services financiers essentiels et nécessaires au déploiement de leurs activités économiques. [/chapeau]

La SIDI s’est engagée en Palestine dès les années 90 pour la défense des droits économiques de la population, par son action auprès des institutions de microfinance locales ACAD et ASALA. Elle y a été le premier investisseur solidaire.

Face à la récurrence des crises et la violence des effets de l’occupation, il est apparu à la SIDI que la microfinance ne pourrait se développer sans un fonds de garantie pour couvrir ces risques contextuels. L’actualité confirme une fois encore la pertinence du fonds de garantie DAMAN, mis en place en 2008 par la SIDI avec ses deux partenaires ACAD Finance et ASALA Credit & Development.

Ce risque s’avère de fait démultiplié et concerne notamment la destruction prévisible des projets économiques financés par les institutions de microfinance. Concrètement DAMAN permet ainsi aux institutions de microfinance locales de continuer à couvrir le risque du prêt aux populations vulnérables en Cisjordanie et à Gaza : quand le bénéficiaire du micro-crédit ne peut rembourser en raison de faits de guerre ou de conséquences de l’occupation israélienne, l’IMF peut alors faire appel à DAMAN pour obtenir indemnisation.

DAMAN a été pérennisé en 2015 par la création d’une société à but non lucratif reconnue par l’Autorité Monétaire Palestinienne. Le fonds DAMAN est par conséquent ouvert au soutien financier d’autres acteurs, et bénéficie aujourd’hui notamment du soutien de l’ONG Paix Juste au Proche Orient.

La SIDI poursuit sa mission d’investisseur solidaire en Palestine et se tient aux côtés de ses partenaires qui font face aux enjeux dramatiques actuels. Elle continuera d’appeler à l’instauration d’un dialogue sincère et à l’avènement d’une paix juste.

Un engagement fort pour Forest Fruits en Zambie

Dsc01912 photoselect

[chapeau] Malgré la situation sanitaire et l’interruption temporaire des déplacements sur le terrain, la SIDI continue son activité et ouvre en cette fin d’année un nouveau partenariat en Zambie avec une entreprise de transformation et de commercialisation des produits du miel. C’est à la fois, pour la SIDI, une ouverture vers un nouveau pays d’intervention, et une grande première dans le soutien à la filière apicole.[/chapeau]

Depuis 1998, Forest Fruits collecte, transforme, et commercialise des produits apicoles vers le marché local et international. Elle achète à un prix rémunérateur le miel brut produit par des apiculteurs zambiens certifiés bios (Ecocert) pour le transformer dans son usine à Mwinilunga. L’entreprise sociale achemine ensuite la production dans son usine de conditionnement à Lusaka en vue de l’exportation du produit fini vers la sous-région (Zambie, Botswana et Afrique du Sud) et à l’international. En plus de la commercialisation du miel de forêt pour la consommation directe, Forest Fruits développe plusieurs types de produits transformés à base de miel (cire d’abeille en paillettes, bougies, moutarde au miel, etc.). Depuis quelques années, grâce à un appui technique de FEFISOL[1], l’entreprise a par exemple développé la production du vinaigre de miel, par la fermentation du miel de moins bonne qualité.

La majeure partie de l’activité de l’entreprise et de ses apiculteurs fournisseurs sont situés autour du district de Mwinilunga. Dans cette région isolée et peu dynamique économiquement, l’apiculture se pratique traditionnellement et représente une source de revenus considérable pour les familles. Grâce à Forest Fruits, les producteurs bénéficient d’une plus grande rémunération, et de formations pour améliorer la qualité de leur miel et diversifier leur production agricole (essais en cours pour la production d’arbres à thé par exemple). Pour développer la région, l’entreprise, qui emploie actuellement 63 personnes, privilégie également le recrutement local, et la formation pour permettre à ses salariés de monter en compétences.

L’activité de Forest Fruits est directement liée aux périodes de production de miel par les abeilles. La collecte s’étale sur deux périodes de l’année, en fonction du cycle de floraison des forêts zambiennes dans lesquelles le miel est récolté. Dans ces périodes, l’entreprise a besoin de fonds de roulement pour lui permettre de payer comptant les producteurs. FEFISOL finance les campagnes de Forest Fruits depuis 2014 mais cette année le fonds, qui est en transition, n’a pas pu s’engager sur un financement pour 2021. La SIDI a ainsi décidé de prendre le relai et de soutenir la prochaine campagne de miel par l’octroi d’une ligne de crédit de 750 000 dollars sur 12 mois. Ce prêt, endossé par plusieurs acheteurs régionaux et internationaux, va permettre à l’entreprise d’acheter 600 tonnes de miel brut à un prix rémunérateur pour les apiculteurs dès la récolte.

Malgré le contexte actuel, la SIDI continue d’innover en ouvrant ce partenariat avec Forest Fruits, pour contribuer au développement économique, social et environnemental d’une région reculée de la Zambie.

Pour en savoir plus sur l’entreprise sociale Forest Fruits : https://www.zambezigold.com/

[1] Fonds européen de financement solidaire pour l’Afrique dont la SIDI assure la gestion.

NUTRI’ZAZA : une entreprise engagée contre la malnutrition

Nutri

[chapeau]Dans un pays où la malnutrition infantile touche encore un enfant en bas-âge sur deux, Nutri’zaza offre un moyen pérenne de lutter contre ce fléau en commercialisant un produit local, efficace et accessible à tous. [/chapeau]

A Madagascar, la sécurité alimentaire reste encore très fragile. Les enfants sont particulièrement exposés, on estime en effet qu’un enfant de moins de 5 ans sur deux souffre de malnutrition chronique (ESD, 2008-2009). Moins visible que la malnutrition aiguë, caractéristique des crises alimentaires, la malnutrition chronique provoque pourtant un retard du développement de l’enfant et fragilise sa santé. Les séquelles sont irréversibles après l’âge de deux ans, et la malnutrition chronique est l’une des principales causes de mortalité chez l’enfant en bas âge. En cause : la qualité insuffisante de l’alimentation des jeunes enfants (pratiques d’allaitement et alimentation ne couvrant pas les besoins essentiels, aliments de complément de mauvaise qualité).

C’est pour faire face de façon pérenne à ce problème que l’entreprise sociale Nutri’zaza a été créée en 2013. Prenant la suite du projet « Nutrimad », lancé une dizaine d’années plus tôt par le Gret, Nutri’zaza distribue aux populations défavorisées un aliment de complément, la Koba Aina, par l’intermédiaire notamment d’un réseau de restaurants pour bébés (hotelin-jazakely) et d’un réseau de vente à domicile. [blockquote noquote=1 float = “right”] En devenant actionnaire fondateur de Nutri’zaza, et en tant qu’actionnaire actif au conseil d’Administration, la SIDI contribue à accompagner cette entreprise dans son développement et à lui donner les moyens d’expérimenter différents modèles afin de pérenniser un service participant fortement au recul de la malnutrition chronique à Madagascar. [/blockquote] Cette farine infantile à haute valeur nutritive apporte les éléments nécessaires à la croissance du nourrisson quand l’allaitement maternel n’est plus suffisant (à partir de 6 mois) et que les repas traditionnels du foyer ne le sont pas encore. La Koba Aina est produite et conditionnée à partir de matières premières malgaches et sur la base d’une formule nutritionnelle développée par le GRET. Le produit est conforme aux standards internationaux de qualité les plus stricts, tant du point de vue nutritionnel que sanitaire. Le produit proposé offre le meilleur rapport qualité prix du marché afin de pouvoir toucher les foyers les plus vulnérables. Nutri’zaza met de plus à disposition de ces familles un espace de contrôle de santé des enfants avec une pesée régulière et assure une surveillance face à la sous-nutrition. Afin de renforcer de son impact sur les populations les plus démunies, Nutri’zaza a aussi développé des partenariats durables avec des associations locales, qu’elle fournit régulièrement en Koba Aina à prix très préférentiels.

Afin de garantir l’équilibre de son modèle économique, Nutri’zaza mise sur la transformation de la Koba Aina en un produit de consommation de masse, destiné et accessible au plus grand nombre notamment au travers du réseau de distribution classique (supermarchés, épiceries de quartier…)

Des nouvelles de l’UCLS à Madagascar

P1030559

Un partenariat dans la durée

L’Union des Coopératives Lanzan’ny Sambirano (UCLS) est une Organisation de Producteurs (OP) de fèves de cacao située à Madagascar autour de la vallée du Sambirano près d’Ambanja. Elle a été créée en 2010 par une association, l’ADAPS[i] dont l’objet était de structurer des chaînes de valeur agricole. L’UCLS a donc été institutionnalisée à l’origine par une association de développement local. C’est la chargée des partenariats de la SIDI à Madagascar qui, par sa connaissance du pays et de ses intervenants (ONG du nord notamment l’AFDI[ii]), est entrée en contact avec l’UCLS au moment où la SIDI cherchait à renforcer son engagement en direction de l’agriculture. L’UCLS et Ethiquable[iii] souhaitaient également s’engager dans une relation commerciale de long terme.

Des hauts et des bas mais une poursuite de partenariat

C’est en 2011, que le premier financement de la SIDI a eu lieu, son objet était le pré financement des coopératives membres de l’UCLS afin de leur permettre d’acquérir des fèves de cacao certifiées bio pour pouvoir ensuite les exporter (12,5 tonnes, équivalent à 1/2 container « standard »). Aujourd’hui, les financements de la SIDI permettent à l’UCLS d’exporter près de 250 tonnes par an de fèves de cacao certifiées bio. Ce partenariat n’a pas été linéaire car l’UCLS a subit des ralentissements dans son activité et des détournements, qui ont mené à la suspension des financements de la SIDI en 2016. Mais la SIDI, avec d’autres acteurs, a continué d’appuyer l’Union par de l’accompagnement, notamment le renforcement de la fonction comptable de l’organisation.

Des résultats aujourd’hui

Au-delà des résultats quantitatifs, les volumes passant de 12,5 tonnes de cacao exportées en 2011 à près de 250 tonnes aujourd’hui, l’UCLS a progressé dans son organisation, dans sa portée et dans la fidélisation de ses membres. Elle est passée de 6 coopératives au début de son activité à près de 20 aujourd’hui, entre 300 à 400 producteurs selon les années, qui lui fournissent des quantités croissantes de cacao. La relation est établie et la confiance présente pour que les producteurs approvisionnent régulièrement leurs coopératives (au lieu d’aller vendre à d’autres).

Bien qu’ayant dû faire face aux difficultés évoquées plus haut, l’organisation s’est adaptée aux besoins de ses membres. Elle a réussi à structurer 20 petites coopératives et les a appuyé notamment dans le processus de certification par des agents agricoles de l’Union. En dépit de l’état des infrastructures, l’UCLS parvient à envoyer régulièrement ses containers de cacao pour répondre aux contrats annuels passés avec Ethiquable et Valrhona[iv]. Aujourd’hui, l’UCLS appréhende les campagnes de collecte avec un peu plus de sérénité. Ses ressources de financement de campagnes sont plus diversifiées (autofinancement, financement SIDI, avance acheteur, crédit fournisseur) et plus importantes.

Et des défis

Malgré la situation liée à la pandémie du COVID-19, la SIDI et l’UCLS veulent poursuivre leurs collaborations. L’approche de long terme de la SIDI permet d’aborder certains défis comme le renforcement administratif de la structure sans trop alourdir ses process et ses coûts, l’augmentation des revenus pour les producteurs, l’intégration des plus petits producteurs dans les coopératives, et l’encouragement des jeunes à se lancer dans les exploitations cacaoyères.

Jean-Marie CAVARROC,

Chargé de Partenariats de la SIDI


[i] Association pour le Développement de l’Agriculture et du Paysannat du Sambirano (ADAPS)
[II] Agriculteurs français et développement international (Afdi), association de solidarité internationale qui construit des partenariats entre les mondes agricoles français et ceux des pays en développement.
[III] Ethiquable est une entreprise coopérative française spécialisée dans la vente de produits bio issus du commerce équitable.
[IV] Valrhona est une entreprise de l’agroalimentaire française spécialisée dans la transformation du cacao.