La Croix publie son 20e Baromètre de la Finance Solidaire

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[chapeau] Le journal La Croix, en partenariat avec l’association FAIR, vient de publier son baromètre 2022-2023 de la finance solidaire, qui souligne une nouvelle fois la belle santé des produits financiers labellisés Finansol, avec une croissance record des souscriptions. Le baromètre met également en avant plusieurs projets financés par l’épargne solidaire, dont l’institution de microfinance Tunisienne Enda Tamweel, financée par la SIDI. [/chapeau]

La finance solidaire poursuit sa croissance spectaculaire, avec une croissance annuelle de 27%, la plus forte jamais enregistrée depuis les 20 ans de ce baromètre. Les encours labellisés solidaires s’élèvent ainsi fin 2021 à 24,5 milliards d’euros ! Une croissance qui est le fait des trois canaux traditionnels : la souscription auprès d’entreprises solidaires (comme la SIDI), les produits bancaires, et l’épargne salariale.

Ce baromètre détaille également trois exemples de projets financés par l’épargne solidaire, en particulier l’institution Enda Tamweel, financée par la SIDI depuis 10 ans, d’abord en prêt puis par une participation au capital. L’article du baromètre souligne le rôle très important de Enda Tamweel dans la lutte contre la pauvreté, en particulier dans le contexte de troubles politiques exacerbés par les crises récentes (pandémie, pénuries liées à la guerre en Ukraine).

Découvrez le baromètre 2022-2023 ici

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Focus sur l’accompagnement technique aux acteurs ruraux africains

Créé en 2011 par la SIDI et ses partenaires, le fonds Fefisol propose, en complément de son appui financier, une facilité d’accompagnement technique (AT) aux acteurs ruraux africains. Après avoir conduit près de 140 projets d’AT sur le continent, la SIDI et Alterfin doivent lancer un second fonds en 2022, avec l’ambition d’approfondir toujours plus son approche sociale et environnementale des entreprises financées.

Financement et AT, terreau fertile pour la croissance des entités agricoles en Afrique

Par Gabrielle Orliange, Responsable de la performance sociale et environnementale SIDI/Fefisol (publié in Secteur privé & développement #36, La revue de Proparco, 4e trimestre 2021)

En Afrique, la microfinance et le secteur rural intéressent peu le système bancaire classique. Un accompagnement technique (AT) des entités agricoles, combiné à une offre financière adaptée jouent pourtant un rôle essentiel dans le développement durable du continent. C’est pourquoi le fonds Fefisol (Fonds européen de financement solidaire pour l’AFrique), en complément de son appui financier, propose une facilité d’accompagnement technique aux acteurs ruraux. Dans ce cadre, il met au service de ses clients des prestataires spécialisés qui les aident à renforcer leur viabilité et à améliorer leur productivité, tout en veillant à préserver les conditions d’existence des petits producteurs agricoles.

Depuis sa création il y a tout juste dix ans, Fefisol a ainsi financé 139 projets d’accompagnement auprès de 51 clients dans 22 pays africains. Plus de deux tiers des bénéficiaires sont des petites institutions de microfinance (IMF) en consolidation[1] ou des entités agricoles. Un quart des projets d’accompagnement technique soutenus par le fonds sont liés aux thématiques financières, notamment au suivi comptable et au renforcement du contrôle interne.

Le programme d’accompagnement technique renforce l’impact de l’appui financier. Au niveau du bénéficiaire, les deux leviers d’action se révèlent complémentaires : les prêts de Fefisol permettent aux entreprises d’accroître leur activité, tandis que l’expertise technique les aide à sécuriser cette croissance en améliorant leur efficacité. Au niveau du pilotage du fonds, l’accompagnement technique permet en retour aux chargés d’investissement d’améliorer leur compréhension du fonctionnement des entreprises bénéficiaires, ce qui garantit une meilleure efficience opérationnelle.

L’offre d’AT que propose Fefisol se distingue surtout en apportant une réponse sur mesure aux besoins du client. Celui-ci est largement impliqué dans l’ensemble du processus, y compris dans la sélection du prestataire. Cette bonne appropriation est également renforcée par la contribution financière directe que chaque client doit apporter au projet[2].

IMPLIQUER LE CLIENT DANS TOUTES LES PHASES DU PROCESSUS

Au cours de la décennie, les besoins des clients de Fefisol ont largement évolué. Depuis près de deux ans, en raison de la crise économique liée à la pandémie de Covid-19, les demandes adressées au fonds ont principalement porté sur la couverture d’équipements non prévue dans leur budget annuel. Les IMF ont pour leur part demandé à être accompagnées sur la gestion de la liquidité dans un contexte de crise. Fefisol a répondu à ce besoin en organisant, avec des partenaires, une formation en ligne sur cette thématique.

L’évaluation indépendante de la facilité menée en 2019 permet de dresser le bilan de l’impact de l’accompagnement technique au niveau des bénéficiaires. Beaucoup de missions d’AT répondent à des opportunités et besoins de changements fondamentaux au sein des institutions bénéficiaires. Dans de nombreux cas, les projets d’AT ont permis de démarrer un processus de transformation en profondeur. En offrant la possibilité aux clients de tester plus rapidement et facilement des innovations, ils contribuent à accélérer la mise en place de solutions optimales.

Plusieurs leçons peuvent être tirées de ces dix années d’activité. La principale demeure la nécessité de l’appropriation par le client du projet d’accompagnement technique. À ce titre, son implication dans le processus est cruciale, depuis la définition de ses besoins pour une solution sur mesure jusqu’au pilotage du consultant. Il convient par ailleurs de conserver une certaine agilité tout au long de la mise en œuvre des projets d’AT pour garantir une réponse efficace.

RELEVER LE DÉFI DE L’ÉVALUATION DE L’IMPACT DES PROJETS

En aval, le défi majeur de ce type de dispositif reste celui de l’évaluation de l’impact des programmes d’AT sur les bénéficiaires. Grâce à la possibilité d’octroyer des financements successifs et à ses processus de suivi de la performance de ses clients, Fefisol dispose néanmoins d’outils performants pour caractériser et documenter cet impact dans la durée.

Pour accompagner cette montée en puissance, un fonds Fefisol 2 va être lancé en mars 2022. Placé dans la continuité de Fefisol 1, il proposera toujours des services financiers et techniques à des IMF rurales et à des entités agricoles, avec l’ambition d’approfondir son approche sociale et environnementale des projets. À ce titre, la facilité AT aura un compartiment dédié à l’amélioration des pratiques agricoles durables et au financement de l’agriculture, tout en conservant son approche « sur mesure » de façon à répondre à l’ensemble des besoins de ses clients.

[1] IMF Tier 3, dont le total des actifs est inférieur à 5 millions USD.

[2] Cette contribution obligatoire – au moins 15% de chaque mission – explique le montant moyen relativement faible des projets d’AT.

 

Focus sur l’accompagnement technique aux acteurs ruraux africains

Créé en 2011 par la SIDI et ses partenaires, le fonds Fefisol propose, en complément de son appui financier, une facilité d’accompagnement technique (AT) aux acteurs ruraux africains. Après avoir conduit près de 140 projets d’AT sur le continent, la SIDI et Alterfin doivent lancer un second fonds en 2022, avec l’ambition d’approfondir toujours plus son approche sociale et environnementale des entreprises financées.

Financement et AT, terreau fertile pour la croissance des entités agricoles en Afrique

Par Gabrielle Orliange, Responsable de la performance sociale et environnementale SIDI/Fefisol (publié in Secteur privé & développement #36, La revue de Proparco, 4e trimestre 2021)

En Afrique, la microfinance et le secteur rural intéressent peu le système bancaire classique. Un accompagnement technique (AT) des entités agricoles, combiné à une offre financière adaptée jouent pourtant un rôle essentiel dans le développement durable du continent. C’est pourquoi le fonds Fefisol (Fonds européen de financement solidaire pour l’AFrique), en complément de son appui financier, propose une facilité d’accompagnement technique aux acteurs ruraux. Dans ce cadre, il met au service de ses clients des prestataires spécialisés qui les aident à renforcer leur viabilité et à améliorer leur productivité, tout en veillant à préserver les conditions d’existence des petits producteurs agricoles.

Depuis sa création il y a tout juste dix ans, Fefisol a ainsi financé 139 projets d’accompagnement auprès de 51 clients dans 22 pays africains. Plus de deux tiers des bénéficiaires sont des petites institutions de microfinance (IMF) en consolidation[1] ou des entités agricoles. Un quart des projets d’accompagnement technique soutenus par le fonds sont liés aux thématiques financières, notamment au suivi comptable et au renforcement du contrôle interne.

Le programme d’accompagnement technique renforce l’impact de l’appui financier. Au niveau du bénéficiaire, les deux leviers d’action se révèlent complémentaires : les prêts de Fefisol permettent aux entreprises d’accroître leur activité, tandis que l’expertise technique les aide à sécuriser cette croissance en améliorant leur efficacité. Au niveau du pilotage du fonds, l’accompagnement technique permet en retour aux chargés d’investissement d’améliorer leur compréhension du fonctionnement des entreprises bénéficiaires, ce qui garantit une meilleure efficience opérationnelle.

L’offre d’AT que propose Fefisol se distingue surtout en apportant une réponse sur mesure aux besoins du client. Celui-ci est largement impliqué dans l’ensemble du processus, y compris dans la sélection du prestataire. Cette bonne appropriation est également renforcée par la contribution financière directe que chaque client doit apporter au projet[2].

IMPLIQUER LE CLIENT DANS TOUTES LES PHASES DU PROCESSUS

Au cours de la décennie, les besoins des clients de Fefisol ont largement évolué. Depuis près de deux ans, en raison de la crise économique liée à la pandémie de Covid-19, les demandes adressées au fonds ont principalement porté sur la couverture d’équipements non prévue dans leur budget annuel. Les IMF ont pour leur part demandé à être accompagnées sur la gestion de la liquidité dans un contexte de crise. Fefisol a répondu à ce besoin en organisant, avec des partenaires, une formation en ligne sur cette thématique.

L’évaluation indépendante de la facilité menée en 2019 permet de dresser le bilan de l’impact de l’accompagnement technique au niveau des bénéficiaires. Beaucoup de missions d’AT répondent à des opportunités et besoins de changements fondamentaux au sein des institutions bénéficiaires. Dans de nombreux cas, les projets d’AT ont permis de démarrer un processus de transformation en profondeur. En offrant la possibilité aux clients de tester plus rapidement et facilement des innovations, ils contribuent à accélérer la mise en place de solutions optimales.

Plusieurs leçons peuvent être tirées de ces dix années d’activité. La principale demeure la nécessité de l’appropriation par le client du projet d’accompagnement technique. À ce titre, son implication dans le processus est cruciale, depuis la définition de ses besoins pour une solution sur mesure jusqu’au pilotage du consultant. Il convient par ailleurs de conserver une certaine agilité tout au long de la mise en œuvre des projets d’AT pour garantir une réponse efficace.

RELEVER LE DÉFI DE L’ÉVALUATION DE L’IMPACT DES PROJETS

En aval, le défi majeur de ce type de dispositif reste celui de l’évaluation de l’impact des programmes d’AT sur les bénéficiaires. Grâce à la possibilité d’octroyer des financements successifs et à ses processus de suivi de la performance de ses clients, Fefisol dispose néanmoins d’outils performants pour caractériser et documenter cet impact dans la durée.

Pour accompagner cette montée en puissance, un fonds Fefisol 2 va être lancé en mars 2022. Placé dans la continuité de Fefisol 1, il proposera toujours des services financiers et techniques à des IMF rurales et à des entités agricoles, avec l’ambition d’approfondir son approche sociale et environnementale des projets. À ce titre, la facilité AT aura un compartiment dédié à l’amélioration des pratiques agricoles durables et au financement de l’agriculture, tout en conservant son approche « sur mesure » de façon à répondre à l’ensemble des besoins de ses clients.

[1] IMF Tier 3, dont le total des actifs est inférieur à 5 millions USD.

[2] Cette contribution obligatoire – au moins 15% de chaque mission – explique le montant moyen relativement faible des projets d’AT.

 

[CP] La SIDI et le Crédit Coopératif : un partenariat renforcé au service de la finance solidaire

0001[CP] La SIDI et le Crédit Coopératif intensifient leurs relations pour l’investissement solidaire.

 

La SIDI et le Crédit Coopératif ont le plaisir d’annoncer le renforcement de leur partenariat au service de la finance solidaire.

En entrant au capital d’Inpulse Investment Manager, la société de gestion de fonds de microfinance filiale du Crédit Coopératif, la SIDI va pouvoir accroitre son offre de services destinés à ses partenaires dans les pays en développement. La SIDI disposera ainsi d’un important levier supplémentaire pour attirer de nouveaux investisseurs via l’offre de fonds à impact qu’elle va développer avec Inpulse et le Crédit Coopératif.

La SIDI promeut une finance au service d’un développement intégral, socialement juste et écologiquement soutenable, reposant sur des valeurs de solidarité, de confiance, d’éthique et de transparence. Ses actionnaires, particuliers et institutionnels lui donnent les moyens de son action et attendent en échange une plus-value exclusivement humaine, sociale et environnementale.