VAHATRA et ECAM nommés pour les Grands Prix de la Finance Solidaire !

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[chapeau] Chaque année, FAIR et le journal Le Monde s’associent pour décerner les Grands Prix de la finance solidaire. Cette année, pour la 12ème édition, deux partenaires de la SIDI sont nommés dans la catégorie Prix international : la coopérative cacaoyère ECAM en Côte d’Ivoire et Vahatra, institution de micro-finance sociale malgache. [/chapeau]

A Madagascar, l’association Vahatra – racines en malgache -, a été créée en 2002 par deux associations, l’une française et l’autre malgache, dans le but de lutter contre la grande pauvreté dans le centre de la Grande Île. L’originalité de son intervention tient dans ce qu’elle associe des services d’épargne, de crédit, d’accompagnement social et de mutuelle de santé.

Vahatra cible des personnes vivant sous le seuil de pauvreté (moins de 2USD/jour) et 67% de ses clients sont des femmes. Son portefeuille est en outre dédié à 77% au financement de l’agriculture. Son approche intégrée combinant outils économiques et financiers et accompagnement social et sanitaire en fait un partenaire unique, dans un pays qui souffre d’une désaffection des pouvoirs publics et d’une inaction dramatique dans les milieux ruraux. L’association donne ainsi la possibilité à ces populations pauvres de bénéficier de conseils, formations, et de prêts, en vue de leur permettre de développer une activité génératrice de revenus. Ce soutien économique est appuyé par un suivi social individualisé qui permet aux familles de résoudre d’autres difficultés liées par exemple à la scolarisation des enfants, à l’absence de documents d’identité, à la santé ou encore à la gestion du budget familial.

Vahatra bénéficie de la finance solidaire depuis 2015 par le biais de la SIDI sous la forme de garanties qui lui ont permis de s’endetter auprès de banques locales afin de développer son portefeuille. Cet apport est nécessaire pour une IMF qui cible des populations considérées comme trop risquées par les autres acteurs. En outre, la finance solidaire permet à Vahatra d’être accompagné notamment dans le cadre de sa future transformation institutionnelle. Car si Vahatra appuie 17 277 emprunteurs en 2020, elle n’est cependant pas encore autosuffisante et doit intensifier ses activités pour atteindre l’équilibre. Afin de pouvoir accueillir des financements en capital et de se conformer aux exigences du régulateur, elle s’est donc engagée dans une transformation en société anonyme. Avec la séparation des activités microcrédit et sociales, ces dernières devraient pouvoir être entièrement couvertes par des programmes de subvention, permettant au volet microcrédit de renforcer sa rentabilité. L’association conservera la majorité de l’actionnariat de la SA dédiée à la microfinance afin de garantir sa mission sociale. La SIDI étudie également la possibilité d’une entrée au capital de la future entité, pour participer à la pérennisation de son offre de services unique et essentielle dans cette région très pauvre de Madagascar.

L’Entreprise Coopérative des Agriculteurs de Méagui (ECAM) se situe au sud-ouest de la Côte d’Ivoire, dans la première région productrice de cacao du pays. La coopérative a été créée en 2004 à l’initiative de 87 producteurs de cacao. Coopérative très dynamique, ECAM regroupe aujourd’hui 2113 cacaoculteurs dont 322 femmes. Le cacao étant traditionnellement une « affaire d’homme », ECAM incite les planteurs à céder une partie de leurs parcelles à leurs épouses permettant à ces femmes de devenir à leur tour productrices membres de la coopérative.

ECAM apporte une forte valeur ajoutée à ses membres découlant directement de sa mission sociale et environnementale. La coopérative dispose ainsi d’un plan de développement quinquennal élaboré en coopération avec ses membres sur lequel elle se base pour définir la façon d’utiliser les primes liées aux certifications acquises, commerce équitable et UTZ/Rainforest. La moitié de ces primes est reversée directement aux producteurs au prorata des volumes livrés, conformément à la politique d’amélioration de leurs revenus. La coopérative les appuie aussi dans la diversification de leurs revenus, principalement via le maraichage et l’aviculture. Parallèlement une partie des primes est utilisée pour des projets sociaux : aide directe aux plus pauvres – distribution de vivres et de kits scolaires par exemple –, projets de services publics comme la construction d’écoles ou de pompes.

La finance solidaire a joué un rôle crucial pour le développement d’ECAM qui a vu le nombre de ses membres doubler depuis qu’elle y a accès. Ces financements, depuis 2017 à travers FEFISOL, le fonds d’investissement dont la SIDI est actionnaire fondateur, puis de la SIDI depuis 2020, lui ont d’abord permis de limiter les délais de paiement à ses producteurs. Et plus globalement de lui garantir une certaine autonomie vis-à-vis de ses acheteurs dont les préfinancements sont à la fois incertains et insuffisants en termes de durée comme de montant.

Avec près de 6500 tonnes de production par an sur une superficie de plus de 12012 ha, ECAM fait aujourd’hui partie des coopératives ivoiriennes de cacao les plus reconnues, aussi bien pour sa performance opérationnelle que pour son impact social et environnemental.

ECAM est une coopérative qui soutient ses producteurs dans le respect de l’environnement. La question environnementale, cruciale dans la filière cacao, est centrale dans sa démarche depuis 2016 déjà. La coopérative géolocalise les parcelles pour préserver les forêts protégées, elle développe un projet de pépinière pour distribuer aux planteurs des arbres d’ombrage visant notamment à limiter l’évaporation en saison sèche et à recréer de la biodiversité dans les parcelles. En 2018, elle a démarré un programme de conversion en bio de certains de ses membres : 55 sont certifiés bio à ce jour, ce qui en fait l’une des 5 coopératives bio du pays. Une centaine de planteurs ont également entamé leur conversion.

Rendez-vous le 9 novembre à Lyon avec FAIR et Le Monde pour découvrir les lauréats 2021 !

Pour aller plus loin : www.vahatra.mg      www.ecam-meagui.com

 

Le rapport d’activités 2020 est disponible en ligne

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Pionnière de l’investissement solidaire dans les pays du Sud et de l’Est, la SIDI publie son rapport annuel

La SIDI propose à ses partenaires des financements adaptés ainsi que de l’accompagnement sur mesure, et œuvre ainsi pour une finance générant plus d’impact social et environnemental, de transparence et de solidarité. Retour sur les temps forts de l’année 2020 et sur nos activités en faveur de la transition écologique et sociale.

 

 

 

 

2020 : année exceptionnelle pour la finance solidaire !

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[chapeau]Le journal La Croix en partenariat avec l’association Fair / Finansol publie chaque année le baromètre de la finance solidaire qui analyse les grandes tendances du secteur.[/chapeau]

La finance solidaire continue sa formidable progression : l’encours total de l’épargne solidaire atteint 20,3 milliards d’euros fin 2020, en hausse de 33% sur un an !

Retrouvez toutes les tendances et l’impact de la finance solidaire en France et ce, quelque soit le canal de l’épargne choisi : épargne via son entreprise, épargne en direct via une entreprise solidaire comme la SIDI, épargne via sa mutuelle ou son assurance.

Ainsi que des focus sur des initiatives citoyennes portées par la finance solidaire et enfin la liste des placements labellisés Finansol.

> Découvrez le Baromètre de la finance solidaire 2021-2022

[CP] La SIDI et le Crédit Coopératif : un partenariat renforcé au service de la finance solidaire

0001[CP] La SIDI et le Crédit Coopératif intensifient leurs relations pour l’investissement solidaire.

 

La SIDI et le Crédit Coopératif ont le plaisir d’annoncer le renforcement de leur partenariat au service de la finance solidaire.

En entrant au capital d’Inpulse Investment Manager, la société de gestion de fonds de microfinance filiale du Crédit Coopératif, la SIDI va pouvoir accroitre son offre de services destinés à ses partenaires dans les pays en développement. La SIDI disposera ainsi d’un important levier supplémentaire pour attirer de nouveaux investisseurs via l’offre de fonds à impact qu’elle va développer avec Inpulse et le Crédit Coopératif.

La SIDI promeut une finance au service d’un développement intégral, socialement juste et écologiquement soutenable, reposant sur des valeurs de solidarité, de confiance, d’éthique et de transparence. Ses actionnaires, particuliers et institutionnels lui donnent les moyens de son action et attendent en échange une plus-value exclusivement humaine, sociale et environnementale.

 

 

 

Publication du nouveau bilan social et environnemental

Couv bse 2021

Découvrez le nouveau bilan social et environnemental de la SIDI

 

 

Cette année le bilan social et environnemental revient sur les quatre années du Plan stratégique de la SIDI 2017-2020.

Une mine d’informations et de données chiffrées qui soulignent l’importance des deux piliers sur lesquels repose l’action de la SIDI envers ses partenaires : le financement et l’accompagnement.

Un bilan qui mesure notre progression, ainsi que celles des partenaires, en termes de transition écologique et sociale.

→ 139 partenaires dans 36 pays

→ Croissance du portefeuille global de la SIDI : de 25.1 M€ en 2017 à 37.3 M€ fin 2020

→ L’Afrique reste la priorité n°1 pour la SIDI : 67% des partenaires, 56% de son portefeuille fin 2020

→ Des Institutions de Micro-Finance centrées sur le financement rural, des Organisations de Producteurs majoritairement certifiées bio et commerce équitable

→ Un ciblage centré sur les populations les plus vulnérables : 46% de bénéficiaires femmes et 47% de bénéficiaires ruraux

Bilan social et environnemental 2017-2020

 

 

 

Palestine – La SIDI poursuit son engagement en faveur des droits économiques des populations

Coopérative agricole à beit furik (naplouse).

[chapeau] Face à une nouvelle crise majeure qui touche la Palestine, la SIDI rejette toutes les violences et rappelle que les Palestiniens sont d’abord un peuple, de toutes les sensibilités laïques et religieuses, privé de ses droits. La SIDI entend y poursuivre son engagement afin de permettre aux populations d’accéder aux services financiers essentiels et nécessaires au déploiement de leurs activités économiques. [/chapeau]

La SIDI s’est engagée en Palestine dès les années 90 pour la défense des droits économiques de la population, par son action auprès des institutions de microfinance locales ACAD et ASALA. Elle y a été le premier investisseur solidaire.

Face à la récurrence des crises et la violence des effets de l’occupation, il est apparu à la SIDI que la microfinance ne pourrait se développer sans un fonds de garantie pour couvrir ces risques contextuels. L’actualité confirme une fois encore la pertinence du fonds de garantie DAMAN, mis en place en 2008 par la SIDI avec ses deux partenaires ACAD Finance et ASALA Credit & Development.

Ce risque s’avère de fait démultiplié et concerne notamment la destruction prévisible des projets économiques financés par les institutions de microfinance. Concrètement DAMAN permet ainsi aux institutions de microfinance locales de continuer à couvrir le risque du prêt aux populations vulnérables en Cisjordanie et à Gaza : quand le bénéficiaire du micro-crédit ne peut rembourser en raison de faits de guerre ou de conséquences de l’occupation israélienne, l’IMF peut alors faire appel à DAMAN pour obtenir indemnisation.

DAMAN a été pérennisé en 2015 par la création d’une société à but non lucratif reconnue par l’Autorité Monétaire Palestinienne. Le fonds DAMAN est par conséquent ouvert au soutien financier d’autres acteurs, et bénéficie aujourd’hui notamment du soutien de l’ONG Paix Juste au Proche Orient.

La SIDI poursuit sa mission d’investisseur solidaire en Palestine et se tient aux côtés de ses partenaires qui font face aux enjeux dramatiques actuels. Elle continuera d’appeler à l’instauration d’un dialogue sincère et à l’avènement d’une paix juste.

NUTRI’ZAZA : une entreprise engagée contre la malnutrition

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[chapeau]Dans un pays où la malnutrition infantile touche encore un enfant en bas-âge sur deux, Nutri’zaza offre un moyen pérenne de lutter contre ce fléau en commercialisant un produit local, efficace et accessible à tous. [/chapeau]

A Madagascar, la sécurité alimentaire reste encore très fragile. Les enfants sont particulièrement exposés, on estime en effet qu’un enfant de moins de 5 ans sur deux souffre de malnutrition chronique (ESD, 2008-2009). Moins visible que la malnutrition aiguë, caractéristique des crises alimentaires, la malnutrition chronique provoque pourtant un retard du développement de l’enfant et fragilise sa santé. Les séquelles sont irréversibles après l’âge de deux ans, et la malnutrition chronique est l’une des principales causes de mortalité chez l’enfant en bas âge. En cause : la qualité insuffisante de l’alimentation des jeunes enfants (pratiques d’allaitement et alimentation ne couvrant pas les besoins essentiels, aliments de complément de mauvaise qualité).

C’est pour faire face de façon pérenne à ce problème que l’entreprise sociale Nutri’zaza a été créée en 2013. Prenant la suite du projet « Nutrimad », lancé une dizaine d’années plus tôt par le Gret, Nutri’zaza distribue aux populations défavorisées un aliment de complément, la Koba Aina, par l’intermédiaire notamment d’un réseau de restaurants pour bébés (hotelin-jazakely) et d’un réseau de vente à domicile. [blockquote noquote=1 float = “right”] En devenant actionnaire fondateur de Nutri’zaza, et en tant qu’actionnaire actif au conseil d’Administration, la SIDI contribue à accompagner cette entreprise dans son développement et à lui donner les moyens d’expérimenter différents modèles afin de pérenniser un service participant fortement au recul de la malnutrition chronique à Madagascar. [/blockquote] Cette farine infantile à haute valeur nutritive apporte les éléments nécessaires à la croissance du nourrisson quand l’allaitement maternel n’est plus suffisant (à partir de 6 mois) et que les repas traditionnels du foyer ne le sont pas encore. La Koba Aina est produite et conditionnée à partir de matières premières malgaches et sur la base d’une formule nutritionnelle développée par le GRET. Le produit est conforme aux standards internationaux de qualité les plus stricts, tant du point de vue nutritionnel que sanitaire. Le produit proposé offre le meilleur rapport qualité prix du marché afin de pouvoir toucher les foyers les plus vulnérables. Nutri’zaza met de plus à disposition de ces familles un espace de contrôle de santé des enfants avec une pesée régulière et assure une surveillance face à la sous-nutrition. Afin de renforcer de son impact sur les populations les plus démunies, Nutri’zaza a aussi développé des partenariats durables avec des associations locales, qu’elle fournit régulièrement en Koba Aina à prix très préférentiels.

Afin de garantir l’équilibre de son modèle économique, Nutri’zaza mise sur la transformation de la Koba Aina en un produit de consommation de masse, destiné et accessible au plus grand nombre notamment au travers du réseau de distribution classique (supermarchés, épiceries de quartier…)

La SIDI s’engage pour protéger les IMF face à la crise du Covid-19

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[chapeau]Depuis le début de la crise liée à la pandémie du Covid-19, la SIDI entretient un dialogue continu avec les acteurs de la microfinance internationale. Dans ce cadre, elle s’est récemment engagée à respecter des principes clés élaborés de manière collective pour aider les IMF et leurs clients à faire face aux effets de la crise.[/chapeau]

La SIDI est membre d’un groupe de réflexion, composé d‘acteurs de la microfinance, qui s’est réuni en avril 2020, à l’initiative de la Fondation Grameen Crédit Agricole, pour échanger sur la situation et définir un engagement commun afin d’orienter la réponse à la crise sanitaire et économique. Celle-ci pourrait mettre en difficulté de nombreuses IMF et leurs clients et ainsi laisser des populations fragiles dans des situations désespérées. L’enjeu a donc été de trouver de manière conjointe des solutions pour limiter au maximum les effets de la crise et continuer à renforcer l’inclusion financière au service des populations vulnérables. Une liste de principes clés à respecter entre investisseurs a été établie afin de protéger aussi bien les IMF que leurs clients pour garantir un accès continu au financement dans les meilleures conditions possibles.

En signant cet accord, la SIDI s’engage ainsi à respecter cette liste non exhaustive de principes (document complet ici) :

  • La transparence de l’information et sa mise en commun
  • L’adaptation et la mise en cohérence des principes d’intervention pour surmonter les effets de la crise
  • La mise en œuvre de solutions partagées et équitables entre les prêteurs
  • La mise à disposition coordonnée d’assistance technique et de ressources afin d’aider efficacement les IMF à faire face à la crise

Dans le contexte actuel, il est essentiel de nouer des alliances opérationnelles entre les acteurs de la microfinance afin d’appuyer au mieux les IMF qui seront le plus durement touchées par la crise. La SIDI se prépare ainsi, selon ses capacités et de manière coordonnée, à adapter et assouplir le profil des relations qu’elle entretient avec ses organisations partenaires.


Découvrez le communiqué de presse

 

Pour consulter la liste complète des principes clés pour faire face à la crise du Covid-19